mardi 25 avril 2017

Le Moyen Âge et l'Amérique

Bonjour à tous et à toutes!

Depuis la dernière publication il y a eu plusieurs choses qui se sont passées à l'école. Voici une petite liste:


  1. J'ai fêté mon 24e anniversaire! (Anecdote: lorsque j'ai dit à mes collègues que j'organisais mais fête, on m'a demandé si c'était pour mon anniversaire ou une autre occasion. Petite différence langagière intéressante ;) ! )
  2. Nous avons eu une pratique de situation d'urgence en cas de tremblement de terre.
  3. Nous avons eu une pratique de confinement.
  4. Nous avons eu une pratique d'évacuation d'urgence.
  5. Il ne reste que 4 jours avant les vacances du printemps. (Deux semaines au mois de mai ça se prend bien! Petite idée pour le Québec... hihi!)
En plus de cela, la prise en charge a beaucoup augmenté récemment. Je suis maintenant en charge de la classe pendant la moitié de la journée. Au retour des vacances, c'est la prise en charge totale qui débute! C'EST EXCITANT! :) 

Petit résumé des derniers jours fait, cette semaine j'ai croisé le programme d'univers social québécois et le programme d'histoire français. En classe, ils doivent explorer différentes époques en touchant à plusieurs éléments de manière globale. Depuis deux semaines, mes élèves explorent le Moyen Âge et ses différentes composantes. Châteaux forts, princesses, rois, reines, guerres, chevaliers et j'en passe sont au menu! Une fois tous ces éléments explorés, il restait à mon enseignant associé et moi une période à préparer pour terminer l'époque médiévale. L'idée m'est venue d'explorer l'Amérique, surtout le territoire du Canada moderne, à l'époque médiévale. Cette période se situe juste avant les grandes explorations et l'arrivée de Christophe Colomb, Jacques Cartier et compagnie. Ça tombe bien puisque cette période est couverte par le programme québécois. Amérindiens, Incas, sédentarisme, nomadisme et plus encore font tous parti des enseignements prescrits par le PFEQ.

La séance était très simple. L'objectif était de prendre conscience de l'existence de peuples et d'organisation sociale sur un autre territoire à la même époque. J'ai bâti un diaporama dans lequel nous explorons les différents modes de vie des peuples algonquiens et des peuple iroquoiens et leur organisation sur le territoire. Je ne partage pas le diaporama puisque plusieurs images viennent de différents sites, mais la majorité de celles-ci proviennent du RÉCIT Primaire en Univers Social. Pour introduire le sujet, j'ai présenté aux élèves la carte du monde de l'Atlas Catalan. Cette carte était la plus importante du monde médiéval. J'ai questionné les élèves en demandant s'ils reconnaissaient certains territoires sur la carte et à quoi ils correspondaient. L'amorce s'est terminée en leur annonçant qu'à cette époque, le monde connu par les humains était ce qui était dessiné sur la carte. La stupéfaction sur leur visages lorsqu'ils ont compris que le continent américain et asiatique n'était pas connu était superbe! C'était impossible pour eux que ces parties du monde ne soient pas connues. 

"Mais Bali existe, pourquoi n'est-elle pas sur la carte?"
"Et le Canada c'est tellement grand, impossible qu'ils ne sachent pas que ça existe!"

Une fois la stupéfaction passée, j'ai présenté plusieurs images et nous avons discuté des éléments présents sur celles-ci. Les habitations, les activités des peuples nomades et des peuples sédentaires, l'habillement, les paysages, etc. Les discussions étaient très riches et les observations des élèves étaient très intéressantes! Ils étaient surpris de réaliser que sur le territoire du Canada, ils n'y avait pas de chateaux, de princesses ou de chevaliers, mais plutôt des peuples organisés qui ont su s'adapter et tirer profit de la nature autour d'eux! 

Les élèves ont beaucoup aimé apprendre sur les cultures et les peuples amérindiens en Amérique à l'époque du Moyen Âge. Plusieurs étaient déçus lorsque la période s'est terminée et qu'il était temps d'aller dîner!

J'ai bien aimé le présenter ceci. C'était aussi très intéressant de croiser les deux programmes d'éducation. C'est en enseignant ici que je réalise que les programmes d'histoire sont très différents d'un endroit à l'autre sur la planète et la vision de l'histoire peut changer selon le pays. Je ne toucherai pas à l'époque de la Nouvelle-France avec mes élèves, mais il aurait été très intéressant de voir les points communs et les points différents de chacun des programmes. J'aurais bien aimé voir le point de vue de ce moment important dans l'histoire du Québec et du Canada expliqué par le colonisateur (France)! Je suis certain qu'il y a des différences entre le point du vue du colonisé et du point de vue du colonisateur... ;) !

À bientôt!

lundi 17 avril 2017

Apprendre ses tables... de façon ludique!

Bonjour à tous et à toutes!

Déjà plus de la moitié du stage de fait! Ça va beaucoup trop vite! La plus grosse partie du stage s'en vient et j'ai hâte. 

Depuis la nuit des temps, l'apprentissage des tables de multiplications est ardu et souvent synonyme de soirées interminables à essayer de les mémoriser. Je me rappelle encore de ces soirées à essayer de les mémoriser avec mon père. Larmes et crises de nerfs étaient au rendez-vous! Il est inévitable de passer par là pour en apprendre quelques unes, mais je les travaille beaucoup en classe avec mes élèves. 

La pédagogie du système français insiste beaucoup sur l'importance de travailler le calcul mental dans toutes les séances de mathématiques. Un petit 10 minutes à tous les jours peut faire une grande différence et je la remarque à tous les jours chez mes élèves! Chaque enfant a un petit tableau blanc (appelée ardoise ici) et ils écrivent la réponse aux tables demandées. Ils peuvent aussi se donner des défis entre eux. L'avantage des ardoises est l'écologie! Pas de papier gaspillé pour rien. À Bali surtout, il est important de faire attention au gaspillage. Les infrastructures de recyclage n'existent pas et trop souvent les déchets se retrouvent dans l'eau et sur les plages...

À tous les jours je sens mes élèves plus à l'aise avec leurs tables et leurs réponses viennent plus rapidement à l'esprit. Cette semaine, nous les avons travaillées sous forme de deux jeux.

Le premier était le baseball mathématique. Plutôt classique comme jeu et populaire au Québec, mes élèves ne connaissaient pas ce jeu. Ils ont absolument adoré. Ils ont pu réviser leurs tables de multiplication tout en s'amusant à courir entre les bases. Une équipe devait répondre aux tables et faire le tour des bases lorsqu'une bonne réponse était dite. L'autre équipe était "dans le champ" et avait un droit de réplique lorsque c'était faux. Les élèves avaient tous droit à leur tables de multiplications pour les réviser avant que ce soit leur tour de répondre. 

Le deuxième jeu était Stratégo. J'ai déjà fait ce jeu l'année passée lors de mon stage au préscolaire. Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessus pour en savoir plus sur son fonctionnement. Au lieu d'utiliser les cartes du préscolaire, j'ai utilisé les cartes ci-dessous. À défaut d'avoir des cartes de tables à l'école, j'ai dû les créer moi-même!


Je compte refaire ces jeux avec mes élèves pour travailler leurs tables. Ils ont beaucoup apprécié et c'était très amusant de sortir de la classe et profiter du beau temps à l'extérieur. 

Bonne journée!

vendredi 14 avril 2017

Niveaux d'autonomie... On se lance!

Bonjour à tous et à toutes!

Depuis le début de mon stage, j'observe... J'observe BEAUCOUP! Toute cette observation m'a permise de réaliser que mes élèves ne sont pas les plus autonomes. L'amorce d'un travail est difficile et trop souvent le travail prend beaucoup de temps à terminer. En plus de cela, mes élèves ont beaucoup de difficulté à faire le travail sans une aide constante de ma part. Une part de la réponse à ces problèmes réside dans leur niveau de maturité. Ils sont jeunes, mais je crois en leur potentiel. Plusieurs d'entre eux, voire tous les élèves, bénéficieraient d'être beaucoup plus autonomes dans leur travail. 

Depuis mon premier stage, je cherche à trouver des alternatives aux systèmes d'émulation, aux systèmes d'argent scolaire et j'en passe. À la session d'automne passée, mon cours de gestion de classe m'a permis d'en apprendre beaucoup sur les différentes théories de gestion de comportements en éducation. Ce cours était merveilleux. Il a été donné par une enseignante plus que compétente et expérimentée dans le domaine. Le cours était plutôt théorique, mais il a questionné nos valeurs fondamentales en éducation. C'est dans celui-ci que l'idée d'avoir un système d'autonomie a commencé à prendre sa place dans ma tête. Ce système fait le tour des classes depuis quelques années déjà. D'ailleurs, ma très bonne amie Karine, de La classe de Karine, avait partagé un tel système sur son blogue il y a quelques années.

En voyant les comportements de mes élèves, je me suis dit qu'un tel système a sa pertinence dans ma classe et qu'il vaudrait la peine de l'essayer. En m'inspirant du document de Karine et des théories vues en classe à l'UQÀM, j'ai recréé des niveaux d'autonomie adaptés à la réalité de ma classe. De plus, les privilèges associés à chaque niveau sont adaptés à ma réalité en contexte hors Québec.

Un exemple de niveau d'autonomie
Cliquez sur l'image pour avoir accès au document des affiches.


Les privilèges de ma classe selon le niveau acquis
Cliquez sur l'image pour avoir accès au document.



Les niveaux d'autonomie ont été établis en fonction des objectifs que je me suis donné et des règles de la classe. Je compte renforcer positivement les comportements désirés auprès de mes élèves. Une fois qu'un comportement semble acquis chez l'élève, je le ferai progresser au niveau supérieur. Lorsqu'un élève progresse, il ne peut pas perdre son niveau d'autonomie ou son privilège. Un acquis reste, même si l'élève peut parfois avoir des débordements! On verra jusqu'où ils se rendront d'ici la fin de mon stage en juin! 

J'ai hâte de voir les résultats que cela va donner avec mes élèves. Il est certain que je devrai travailler plus fort au début et devrai renforcer positivement les comportements désirés plus souvent. Selon moi, le système devrait gagner en pertinence et en efficacité à temps pour ma prise en charge complète qui débutera à la mi-mai.

Et vous dans vos classes que faites-vous? Avez-vous un système similaire? Est-ce efficace pour vous?

À bientôt!

jeudi 13 avril 2017

Pas facile l'horloge!

Bonjour à tous et à toutes!

Depuis une semaine, mon enseignant associé et moi travaillons la lecture de l'heure sur l'horloge. Nous savions que la tâche serait difficile à accomplir. Au début, la lecture de l'heure se passait plutôt bien. Les erreurs habituelles d'inverser les minutes et les heures étaient fréquentes. 

Les élèves progressaient bien. Ils faisaient beaucoup de manipulation avec des horloges en carton et avec une horloge projetée au tableau. Beaucoup d'exercices ont été faits pour manipuler les horloges, faire tourner les aiguilles, convertir les minutes en heures, etc. Ils réussissaient très bien et arrivaient à faire le lien entre Xh30 et l'expression "Xh et demie."

Tout s'est compliqué lorsque j'ai abordé les quarts d'heure avec eux. En consultant le programme français, le PFEQ ainsi que la PDA, j'ai bâti une planification solide pour faire les liens entre l'expression "et quart" et "Xh15". J'avais prévu plusieurs manipulations avec l'horloge, une horloge en papier pour la diviser en quatre parties égales, des exercices au tableau, etc. J'étais confiant de pouvoir réussir ma séance... Je pensais que tout irait bien. Comme je me suis trompé!

La séance s'est bien déroulée au départ, mais tout s'est gâché lorsque j'ai commencé à expliquer les quarts d'heure et les quatre parties égales de l'horloge. En plein milieu de la séance, j'ai réalisé que j'étais confronté à une fracture entre les programmes de nos deux systèmes scolaires. Alors qu'en 2e année et 3e année nos élèves québécois sont déjà en contact avec le vocabulaire des fractions, les élèves français n'ont aucune notion sur la chose. Tout est gardé pour l'équivalent de la 4e année et les autres années suivantes. 

À la fin de la séance, j'ai senti mes élèves plus fragiles qu'au départ sur la lecture de l'heure. Des fois, il arrive qu'on se "plante" devant la classe et décidément je m'étais "planté" bien comme il faut... Ce n'est jamais un bon sentiment de s'être planté devant la classe, mais j'ai accepté mes erreurs et j'ai retravaillé la séance en m'adaptant au niveau de connaissances de mes élèves. 

Bien des séances plus tard, nous avons retravaillé la lecture de l'heure et les élèves se sont démêlés. J'ai cherché une façon de rendre la séance et les contenus plus ludiques. En réfléchissant, je me suis rappelé une émission de jeunesse que j'écoutais qui se nommait "The Big Comfy Couch". Dans l'émission, le personnage principal faisait des étirements en imitant les aiguilles d'une horloge. (Voir photo ci-dessous).

En combinant cette émission et mon expérience d'animation en camps, j'ai pensé à un petit jeu simple où j'exploiterais les espaces extérieurs de mon école de stage. Le jeu est simple. Les heures et les minutes sont placés sur le sol en respectant l'ordre de l'horloge. Les élèves sont placés en groupes de 3. L'objectif est de reproduire l'heure demandée ainsi que les aiguilles d'une horloge en se couchant sur le plancher. Les autres élèves en attente doivent manipuler les petites horloges pour trouver l'heure demandée.

Je vous partage, très humblement, ma planification. De plus, voici les affiches pour l'activité de l'heure. Cliquez sur les mots précédents pour accéder aux documents.

Bonne journée à tous et à toutes!
Joyeux congé de Pâques!


mercredi 12 avril 2017

Bali... 1 mois plus tard.

Bonjour à tous et à toutes!

La vague de "froid" à Bali m'a inspirée à vous décrire mon expérience de stage jusqu'à maintenant! Dire qu'en ce moment la température à Montréal et à Bali est presque la même est surréel! Aujourd'hui marque le premier mois à Bali de complété. Ça va tellement vite! Dire qu'il y a un an je recevais un courriel indiquant que j'avais été choisis pour participer au stage hors Québec.

Mars

Le 13 mars dernier, j'ai commencé mon stage dans ma très petite classe de CE1/CE2. Ces niveaux sont équivalents à la 2e année et le 3e année au Québec. J'ai quatorze élèves au total. Il est très rare que j'aille les 14 élèves en même temps. Très souvent j'ai des absents ou ils sont une partie du groupe avec les spécialistes de langues. J'étais en observation jusqu'au 31 mars. Cette période a été coupé par un congé férié de 3 jours pour les célébrations du Nyepi (voir la page Facebook où j'explique rapidement ce que c'est). 

La période d'observation était longue, mais elle m'a permise d'observer le fonctionnement en profondeur du système français. On nous avait préparé avant le départ à être confronté à des manières d'enseigner différentes du Québec. Il avait été dit que l'enseignement magistral avait beaucoup de place dans la classe et la pédagogie par projets très peu. J'ai été très étonné de constater que le programme d'enseignement québécois avait beaucoup plus de points en commun avec le programme français que je pensais! Peut-être que le milieu balinais est particulier par son ambiance et son fonctionnement, mais je me suis reconnu dans plusieurs choses que mon enseignant faisait. L'apprentissage inductif, par découvertes, par projet, etc. sont toutes des pratiques que j'ai pu observer.

Avril

La prise a charge a débuté la semaine passée à raison d'une période de 60 minutes par jour. La charge augmente progressivement jusqu'à la fin du mois d'avril. Cette formule progressive nous permet de s'adapter à la classe, au milieu et aux objectifs d'apprentissage du programme. Puisque j'ai une classe à deux niveaux, j'apprécie énormément la prise en charge très progressive de la classe. J'ai été confronté à plusieurs obstacles auxquels je n'avais pas pensé. Malgré la petitesse de mon groupe, des problèmes de gestion de classe sont apparus! Ces problèmes n'auraient jamais apparu si j'avais eu un seul niveau. Le défi supplémentaire du double niveau complique la tâche et me fait apprendre très rapidement!!

J'essaie de trouver les meilleures solutions pour mieux planifier mes périodes.. Ce n'est pas évident. Déjà il faut planifier des contenus pour deux niveaux, parmi ceux-ci il y a de grands écarts entre les élèves. Lorsque je trouverai une solution, je la partagerai avec vous! Ceux et celles qui ont des classes à deux niveaux, comment faites-vous? Avez-vous des conseils pour planifier?

Enseigner à Bali est vraiment une expérience extraordinaire. Le fonctionnement, l'équipe, les élèves, les installations, etc. Plusieurs choses qui me font remettre en question des choses que nous faisons au Québec. Par exemple, est-ce réellement nécessaire d'avoir un rang au retour de la récréation?

Je suis encore au début de mon stage. Ma tâche commence à augmenter. J'ai hâte de vous partager mes réflexions plus tard dans la stage!

Allez, je retourne à mes planifications!